13/06/2010

Up the nation, mais pas trop fort quand même - De l'hilarité générale devant la tristesse solitaire.


Quand j’étais petite, on m’a très vite appris à ne pas me moquer des gens . Quand je me plantais devant la dentition clairsemée d’une amie de ma grand-mère en lui disant « Tu sais Jocelyne, mon papa eh ben il est DENTISTE », ou que je lançais un tonitruant « YA PLUS DE PLACE POUR NOUS SUR CE TROTTOIR » à ma mère lorsqu’une personne forte nous croisait, on me reprenait tout le temps, en m’expliquant que même si la vérité était importante, il était aussi de bon aloi de la cacher, ou au minimum de l’édulcorer dans certaines situations.
Donc, quand une phrase moqueuse ou un sournois narquois déboule dans une conversation, je suis toujours partagée entre l’envie de participer à l’hilarité qui semble générale, et la compassion pour la personne moquée ou surnommée. Cela vient surement de mon éducation, ou peut être du fait que pendant une période assez longue de ma vie, j’ai partagé mes récréations avec des pestes sans intérêt m’utilisant comme objet de toutes les expériences niveau moquerie.
Bref. Du coup je me posais la question suivante: pourquoi alors j’aime me renseigner sur les nains, ou regarder des émissions du genre de L’amour est dans le pré, étant donné que celles-ci sont d’une connerie sans nom?
Le concept est simple: on regroupe une dizaine d’agriculteurs, sélectionné pour leur apparence physique mais aussi sur leur bizarrerie, et on leur promet qu’ils trouveront l’amour à l’issue de l’émission. Comme ça, sous couvert de vouloir résoudre le problème de la solitude dans les campagnes, on permet aux riches citadins de se foutre de la gueule de ces péquenots un bon coup, tous les lundi soirs après le plat de spaghetti. Ca, je l’ai compris, et finalement ça me met plutôt en colère qu’autre chose. Mais alors BORDEL, pourquoi je continue à regarder cette daube?
En réfléchissant un peu, j’ai fini par en conclure que l’on est tous à la recherche de plus malheureux que soi, et que donc la vision de cette dizaine d’éternels solitaires, asociaux et reculés, ne peut que remplumer notre ego décharné.
Et finalement, en ayant accepté ça, on va mieux.



Sinon, j’ai écouté le dernier Paul Weller. Et ben, sans le Jam, ce mec est à chier. Je sais qu’Ungemuth l’a encensé dans le dernier R&F, mais je commence à sérieusement douter des goûts musicaux du garçon. Je l’avoue, à part le Jam, je ne connais pas la carrière de Weller. Je trip sur In the City, sur That’s Entertainment et This is the Modern World et sur des dizaines d’autres morceaux du trio, donc c’est sans a priori aucun que je me suis penché sur le disque de Weller.
Des sonorités fin seventies, une batterie dégueulasse, des paroles dignes d’un mec en train d’apprendre l’anglais… Il avait peut-être besoin d’argent, qui sait. Ya des gens comme ça, qui, sans leur groupe, ne sont rien, ou plus grand-chose. On a même l’impression que le disque n’est même pas assez puissant pour être joué dans un stade; et pourtant vous connaissez mon aversion pour la musique de ce genre. Les quelques secondes du début de Two Fat Ladies rapportent un peu de points (pas l’intro dégueu à la guitare, mais juste quand Paulo commence à chanter). Mais on sent quand même que le cou du bonhomme est ridé, et qu’il doit avoir une gesture beaucoup moins fluide que celle d’un Iguane ou d’un Keith. Ce qui conclue donc ma théorie selon laquelle il y a très peu de come backs musicaux qui vaillent le coup. Quand ton heure a sonné, elle a sonné mec.
Rideau.

Average Cabbage

10/06/2010

Johnny est un sac à vinasse mais il fait de bons hymnes!




Comme mes co-rédacteurs (ou cons-rédacteurs en ce qui concerne Bealdo) me le font souvent remarquer, je suis le membre le moins actif de la grande écurie FuckUpElvis (FUE?). En tout cas le moins productif. N'y voyez rien de personnel, j'ai juste une réputation à préserver! Et une vie pleine, faite de télé-réalité, de coca-cola pression (il me faudra un jour théoriser par A+B pourquoi le coca pression est meilleur que celui acheté en grande surface) et parfois même de chocolat pour les grandes occasions. On sait vivre ou on ne sait pas! Mais voilà, une fois tous les quatre ans, un évènement vient foutre son bordel dans ma petite vie réglée comme un tir de mortier israëlien. Et cette année, c'est fiesta.
Je suis un haïsseur. Un putain de haïsseur. Une pute même diraient certains. Je passe mon temps à médire et à redire. Et c'est pourquoi cet été s'annonce sous les meilleures auspices. La coupe du monde de football. En Afrique du Sud. Avec l'équipe de France de Domenech! Je sais pas si tu réalises?
Qu'il me soit permis de clarifier un paradoxe : je "haïs sur" Raymond "FUCKING" Domenech. Je hais ses cheveux, je hais ses lunettes, je hais sa moustache (bien que rasée, je la devine, comme au temps de sa splendeur). Ce mec est au moins autant une pute que moi, mais lui a plus de moyens. Et même si ça m'emmerde profondément de le reconnaître, il joue à un autre niveau. Il est des choses qui doivent être dites! Et donc, finalement, j'ai du respect pour celui qui fait chier la France entière. Entre chiens de la même espèce, on se renifle pas le cul mais on se respecte quand même quoi!
La coupe du monde, c'est un peu le moment par excellence où le temps de cerveau disponible est le plus important. Plus exactement, la France oublie tout et se rêve en grande nation (du football, mais c'est déjà ça de pris), comme au temps béni des colonies (Michel Sardou, grand homme même si sans moustache). Oui, un peu comme un homme qui voudrait combler la petitesse de son sexe par de gros muscles. Et paf, chaque année ça rate pas. La coupe du monde pour les Bleus, c'est l'affaire de 3 matchs et puis s'en vont. Et tu vas entendre les beaufs crier, casser, défiler peut être même (ils tomberont tous d'accord pour te dire que c'est quand même autrement plus important que de défiler contre la réforme des retraites). Et cette année, bingo, c'est Domenech qui va ramasser. Peut être même finira-t-il la tête accrochée à un pique? Après tout, il est permis de rêver.

Et finalement, de l'équipe de France de football, après toutes ces années de déconvenues (c'est à te foutre la trique quand t'es un haïsseur!), on ne préférera retenir que le meilleur : l'hymne officiel (il est de 2002 certes, mais des générations successives se retrouvent dedans).

Johnny Hallyday : Tous ensemble

Mr Machin

PS : Bob Dylan atteint des sommets en tournée en ce moment et vous emmerde tous avec le sourrire. Si ça c'est pas la classe!
PS2 : la coupe du monde, parfois, donne à certains des idées incongrues, comme celle de se teindre les cheveux en blond avec un résultat proche de ça. Réfléchissez y à deux fois les amis!


09/06/2010

La fin de l'enfance* Evolution* Street Credibilty* L'issue incertaine d'un débat politique enragé* Un moment de groove et de rigolage



Eminem- Recovery. Shaddy Records / Aftermath / Interscope
Il fut un temps où j'aimais viscéralement Eminem. Un pote m'avait ramené « The Slim Shady Lp » du Québec. A l'époque tout le monde s'en battait en France puisque personne ne le connaissait encore où presque. Aux U.S.A le mec était déjà le Marylin Manson du rap. Ce qui voulait dire qu'il faisait peur essentiellement aux vieux, catholiques, ou toute autre personne effrayé par la drogue, l'alcool et le sexe pré marital. Toutes les choses qui du haut de mes 1m30 (j'étais en CM2) me donnait envie d'être légalement en âge de les faire. Je n'en pouvais plus d'attendre le jour où je sortirais dans les bars pour me bourrer la gueule avec mes potes. Toujours est il qu'Eminem se ramenait sur scène avec un masque de hockey façon Jason et découpait des vaches à la tronçonneuse. Pour moi ce truc était une des choses les plus cools qu'il m'était alors donné de voir (ensuite j'ai découvert Youtube, l'anatomie intime féminine, l'herbe et les sites de jeux en flash. Croyez le ou non cette combinaison bats facilement toutes les autres).

Aujourd'hui je suis à la fac, je mesure 1m83 et ma culture hip hop ne se limite plus à trois pauvres artistes. Je ne suis pas une référence dans le domaine mais quand un truc me plait je deviens obsessionnel et je mets à entasser frénétiquement les trucs les plus obscurs sur le sujet.
Sur qu'Eminem ce n'est pas vraiment ce qui se fait de plus undeground mais en voyant la pochette j'ai repensé à l'époque ou je portais des joggings et à la chorégraphie gangsta que mes potes avaient décidé de présenter à la fête des écoles (sur « The Real Slim Shady »). Un élan de nostalgie m'a pris en voyant la pochette de « Recovery » et, même en sachant d'avance que ce serait une erreur, je l'ai écouté. La nostalgie ne fais jamais faire de bonne choses: ça vous fait recoucher avec votre ex, racheter des cds, revoir des films que vous aviez déjà trouvé pourri à l'époque... A la fin personne ne va mieux et tout le monde est déçu. Bref, écouter cet album a été comme recoucher avec une ex du collège: ce n'est plus aussi passionnant ou nouveau qu'à l'époque et c'est même devenu complètement chiant.
L'album s'ouvre sur un morceau que l'on pourrait qualifier de « sombre » et de tous ses dérivés. Le morceau foire complètement et supporte difficilement plus d'une écoute. De même qu'un skieur de super G qui se casse la gueule dans les dix premiers mètres aura du mal à finir dans les dix premiers, on voit mal Eminem faire un album monstrueux après une telle entrée en matière. Le morceau suivant est sans intérêt, on y apprend qu'Eminem est de retour et qu'il va à nouveau être au sommet de son jeu. Vu les pauvres phases R&B qui constellent le morceau on est en droit de douter. « On Fire » nous explique la raison du début d'album tout triste: son chien est mort hier. C'est balancé dès les premières secondes du titre et j'ai du faire une pause pour respirer. Je me suis toujours dit que les blancs qui faisaient du hip hop n'étaient au mieux pas crédibles et au pire ridicules. J'ai longtemps médité sur cette théorie en me demandant à quoi elle tenait. La meilleure explication qui me soit venue après des heures de réflexion et qu'ils n'ont pas l'air dangereux. Regarder Busta Ryhmes dire qu'il va te foutre un gun dans le cul ou Method Man se la péter gangsta fumeur de weed à l'air réel, on sent que les mecs ne déconnent pas. Mais Eminem ? Avec son physique de crevette et ses salopettes ?! Même une mule avec un sombrero et un fusil mitrailleur foutrait plus les boules. Bref faire une chanson sur un clébard mort sur le bord de la route n'aide pas vraiment la street cred. Ensuite on attaque du plus lourd puisqu' arrive à un featuring avec Pink (« Won't Back Down ») qui joue ici la Rihanna du pauvre: on balance de la guitare bien sous mixée et par dessus un flow se voulant agressif et PAF le voilà ton single. Là le garçon est chaud: prêt pour le combat, il ne courbera pas le dos. Dans le genre rap agressif sur guitares Tricky fait ça dix fois mieux et sans se forcer. La suite du disque brasse les deux thèmes exposés ci dessus, parfois même en mêlant les deux (« je suis triste mais je lâche rien » en gros). Le seul moment où le flow d'Eminem semble retrouver un peu de vigueur se trouve être un featuring (« No Love ») avec Lil' Wayne mais ça reviendrait à dire que je cours vite sur 500 mètres aux cotés de Robert Hue et Carlos. Cependant c'est le seul titre où Eminem se montre un peu vulgaire et drôle comme il savait le faire avant. Malheureusement les refrains viennent bouffer tout ça en écrasant sans pitié le morceau sous un tas de guimauve rose géant. Sur « Space Bound » celui ci semble chanté par Céline Dion, sur « Cinderella Man » il bousille ce qui aurait pu être le seul morceau du disque... La production est affreuse, pompeuse presque alors que l'on sait qu'Eminem n'est jamais aussi bon sur des instrus presque dépouillées (« Cinderella Man » en serait la preuve si le refrain ne venait pas saloper l'ensemble). Le disque est trop long et la plupart des chansons ont autant d'intérêt qu'une séance de débat entre François Hollande et un chien anémique. Ironiquement le meilleur morceau du disque est la bonus track même si le refrain est tout aussi immonde que les autres, il a au moins le mérite de se faire discret. Et du coup comme ici on est cool, on vous le file en grosse avant première et puis aussi « Space Bound » histoire que vous rigoliez un peu.
Cadeaufinalgenrejesuistrooooopcoolcommemecettumaimes: un extrait de la compilation de remix « Tricky Meets South Rakkas Crew » parce que c'est la classe même si c'est pas super récent et c'est pas si dub que le prétend le titre du remix.

Tricky Meets South Rakkas Crew: Baligaga (Dub)

Bealdo

31/05/2010

Le retour des Amish

Arcade Fire // Month of May
Comme on est une équipe plutôt cohérente par ici je me dois de préciser que je n'ai pas dormi de la nuit non plus. Pas à cause d'une souris, juste que des fois le sommeil s'obstine à me fuir et je me donc retrouve à passer la nuit sur des sites de jeux suscitant plus ou moins mes compétences intellectuelles.

Après avoir lamentablement échoué à scorer de manière conséquente à chacun des jeux, j'ai finalement laissé tomber pour m'endormir sur les coups de 7h30-8h du matin. Je me suis un peu reposé, ai mangé un pain au chocolat, bu un jus d'orange et fais péter Joeystarr à fond pour me réveiller et pour énerver mon voisin d'en face qui est flic (certes la provocation est de bas étage, je peux faire bien mieux merci de me le rappeler mais j'ai encore la tête un peu embrouillée et quand je ferme les yeux je vois encore des carrés rouges et des ronds bleus défiler devant mes yeux).

Bref rien d'anormal à première vue mais c'est comme ça que les plus grandes histoires arrivent. Je suis sur que le jour où Pasteur à découvert le vaccin contre la rage il s'était d'abord fait un petit dej conséquent, tapé la bise à sa femme, filé un coup de pied au cul à son chien qui bloquait la porte et hop au boulot. Bref on est en encore aujourd'hui à se toucher sur un barbu du Jura, mort depuis cent quinze ans et qui soignait des moutons. QUOI QU'IL EN SOIT c'est comme ça que je suis tombé sur deux nouveaux titres d'Arcade Fire et ma journée en a été changée. Personellement je préfère le deuxième qui tombe comme un truc tellement évident que tu te demande pourquoi quelqu'un n'y a pas pensé plus tôt.
Arcade Fire // The Suburbs
Bealdo

28/05/2010

Gil Scott-Heron- I'm New Here. (Eh, on a le droit d'être en retard parfois, ça va hein)



Essaie pas de m'embrouiller en me disant des trucs comme "Mais l'album est sorti en février", "A 10h34 on dort normalement" ou " Passer la nuit à regarder Déco pour tenter d'oublier qu'il y a une souris dans ton appart est tout bonnement pathétique". Jte préviens tout de suite, jsuis pas d'humeur. Jme suis battue toute la nuit contre ma phobie, alors je crois que tu peux lire dans mes cheveux hirsutes et mes yeux cernés qu'il vaut mieux pas m'emmerder.
Je pourrais tout te dire sur la pose du béton ciré sur un mur, ou sur l'étonnante faculté des souris à s'adapter, c'est à dire à finir par ne plus mourir, mais seulement être assommées par une dose de mort-aux-rats, ce qui rend l'animal assez flippant, t'en conviendra: invasion du monde et domination de celui-ci par les souris, ce genre de merdes... Donc si je fais la review d'un album sorti en février, en l'occurence celui de Gil Scott-Heron, I'm New Here, (Février 2010, Beggars Banquet- et là je te parle pas de l'album des Stones mais de la maison de prod, gogogle), tu m'en tiendras pas rigueur. Et considère ceci comme un ordre.

Donc. Gil Scott-Heron. Pas que je sois une fana des clichés américains, mais vraiment, on voudrait presque écouter ses chansons avec un brin de blé dans la bouche. Surtout I'm new here, qu'on se voir bien fredonner à l'ombre d'un arbre, avec un chapeau de paille tout miteux et une furieuse envie de s'assoupir.

Gil Scott-Heron, je le connaissais surtout pour The Revolution will not be televised, un peu comme tout le monde je crois. C'est à cette époque que je me suis rendue compte que Keziah Jones était qu'un copieur, et que même si il faisait ça bien, le bougre, c'était quand même du recraché.

J'ai parfois l'impression qu'on arrive à faire du bon blues qu'une fois vieux. Je sais pas si c'est la voix tremblante ou pleine de whisky, ou l'expérience des années, mais du blues ne me semble bon que s'il sort d'une vieille gorge fripée. Ou de celle de Tom Waits, ce qui en définitive donne le même résultat. I'm New Here est un excellent album de blues, mais pas seulement. Et c'est peut être bien ça qui fait qu'il entre dans ma bibliothèque d'albums incontournables. Mais ouais, le genre de disques que quand tu vas chez quelqu'un que tu connais pas trop, tu te dis direct qu'il doit être quelqu'un de bien puisqu'il possède l'une de ces galettes ( on citera alors Rain Dogs, Whiskey for the Holy Ghost, The Piper at the Gates of Dawn, et plein d'autres trucs autrement moins mythiques mais très très bons. Je m'arrête là dans ma liste parce que je suis pas là pour ça et qu'en plus j'ai encore la tête dans le cul, et donc les idées pas très claires. Tiens ça me donne une idée d'article ce bordel d'albums qui font de toi quelqu'un de bien)

Ouais, I'm New Here pourrait aussi être un super album de Hip-hop. Les arrangements de Me and the Devil donnent tout simplement envie de sortir son Grillz (d'ailleurs tiens, y'en a des très jolis ici). T'as envie quand t'écoute cette chanson de te balader dans la rue, ave ta capuche, avec le Devil, side by side.
Et l'album est comme ça tout au long des 15 morceaux. Un petit bijou de blues, avec semées par-ci, par-là, des pépites. Comme New York is Killing Me qui renoue avec la tradition blues d'arriver à faire de la musique avec juste une voix et des mains qui frappent. D'ailleurs, elles frappent le genre de rythme que nous, simples terriens, ne parviendrons jamais à reproduire.
I'm New Here, reprise de Smog, te cloue par terre, littéralement. Il transforme ça en blues, putain, et la chanson n'en est que meilleure.



Et je crois que ce qui scotche le plus, c'est que cet album a été écrit en prison. Trafic de cocaïne. Pas bien, Gil. Pas bien. Et finalement, quand tu sais ça, et aussi que les interludes parlés sont des extraits de poèmes de son recueil The Last Holiday, le tout te paraît comme un cri, une alerte, le dernier cri déchirant d'un animal qui va pas tarder à crever. Et ça serait con de pas l'écouter.

Average Cabbage

Gil Scott-Heron: I'm New Here/ New York Is Killing Me

13/05/2010

I R(o)ULE THE WOOORLD



Je n'ai pas le coeur sensible. Moi pleurer? Haha. HA HA. Mais grosse blague, grooosse blaaaague. Tout ça, ce n'est que la myxomatose bien sûr. Il y'a que deux choses qui peuvent m'émouvoir : une chorégraphie des Poppys et des gamins de 8 ans avec des skateboards (et là je me rends compte que les deux ont à voir avec des enfants, je flippe quelque peu). La premiére raison est aisément compréhensible pour tous, jveux dire, ils sont là avec leurs petits sous-pulls et puis leurs mains qui gigotent. Et je t'explique la deuxiéme : j'étais là, à acheter ma glace mars-créme brulée, quand au coin de la rue, y'a une bande d'enfants qui se raménent skate sous le bras. WTF! J'en avais jamais vu des si petits. Je te le dis mec, la planche aussi grande qu'eux et je suis même pas sûre qu'ils avaient une mêche. Du potentiel cool. La vive envie d'arracher les patchs Linkin Park de leur Eastpack et de leur foutre un CD des Strange Boys entre les mains, pour qu'aprés ils me vénérent, que j'ai ma propre armée d'enfants, même pas à fournir l'arme, et que bien sûr je réussisse à contrôler le monde entier et avoir tous les glaciers du monde à mon service.

Bon HUM voilà HUM. Du coup, je demandaiiiis comme çaaa si j'étais la seule à taper dans google : peut on commencer le skate à 20ans quand on est une fille bientôt obése puisqu'elle passe sa journée devant Disney Break? En tout cas, si il y'en a, je le saurais grâce à notre tracker que j'aime (là je fais une spéciale dédicace à "pommade mal de fesses" et "vélo avec un gode"). Je suis bien consciente que bon, il est un peu tard pour moi tu vois, enfin je crois, enfin j'arrive à m'emmêler les jambes jveux dire et pas parce qu'elles font deux métres de long. Pour tout te dire, à l'époque, mon seul rapport avec le skate c'est mon frére qui revient du skate-park avec le jean troué et les mains rapées par le bitume (pure marade btw), Tony Hawk sur Playstation et Sum 41. Aujourd'hui t'inquiétes ma vision a évolué, j'ai dit stop aux grandes saucisses aux cheveux décolorées, sans poil, qui portent des baggys et qui montrent leur fesses. Bon je garde le côté exhibitionniste (ok, ne tapez pas exhibitionniste sur google), des cheveux sales sans gel (PUTAIN d'important), et bien sûr la moustache! la moustache!

J'en connais pas vraiment plus sur le skate en fait. Tout ça réleve juste de l'émerveillement le plus total. Et ici j'accuse Youtube. Je suis tombée sur une vidéo de danois. Des danois...qui font du skateboard...mais genre les longues jambes et tout quoi, et même pas le nez pété. Glamour quoi. Je crois quand même tout ça a commencé avec le clip de Coconut Records, Jason Schwartzman là. Et malgré le fait que j'ai la raaage contre la West Coast en ce moment, je ne renierais pas cette chanson. Et puis aussi dans Bored To Death episode 4 (oui alors je suis à peu prés capable de te dire ce qui se passe dans chacun des épisodes de mémoire), cette scéne mémorable :



Et aussi le moment mignon à 6m25 <3lolilol. href="http://www.youtube.com/watch?v=qpWozptg1rA">vidéo qui fera battre le coeur des filles, parce si c'est pas le truc le plus beau qu'elles verront de toute leur vie, je veux bien enlever mes Vans.


W.U.

10/05/2010

Démons* Satanisme et cotillons* Pavarotti on the run* De l'état de la jeunesse buveuse de bières en France


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Puisque tout le monde fait ressurgir ses vieux démons (la playlist du pape en tête en souvenir d'un temps où ce qu'il avait dans le pantalon pouvait encore présenter un semblant de vigueur néanmoins inutile) l'idée m'est venue de m'y mettre aussi. Pour la première fois donc: une tentative d'article argumentée où on ne posera pas le constat que MON avis est le plus important (puisque vous ne pouvez rien y faire, je suis tout puissant) et que vous pouvez vous y conformez ou vous foutre un concombre dans le cul.
C'est donc au service d'une noble cause que j'écris, à savoir la liberté d'expression dans le death metal. Ce n'est un secret pour personne: j'ai eu pendant un moment les cheveux plus longs que la décence ne l'autorise et mes préférences musicales allaient aux groupes obscurs (dans tous les sens du terme) de metal comprenant bon nombre de dérivés de celui ci. Conjugués aux affres de l'adolescence (fringues pourries, attitude appelant des coups de tuyau de plomb dans la mâchoire, propension à boire de la bière de merde et finir bourré comme David Hasselhof au bout de trois canettes...) ces deux éléments donnaient un ensemble pour le moins effrayant. Revenu d'entre les morts et du pays des cheveux sales, j'y fais aujourd'hui un dernier détour dans un but pseudo politique et dans un désir tout adolescent de provocation (c'est avec de genre de trucs que je me rends compte que j'ai encore 19 ans). Mentionner la ressemblance frappante entre Christine Boutin et un phacochère n'est pas sans doute le meilleur point pour commencer une argumentation convaincante mais il fallait le placer quelque part (obligation contractuelle) et je n'ai pas trouvé de meilleure place (c'est ce genre de trucs qui me fait réaliser que je n'aurais jamais pu intégrer Science Po). Néanmoins ladite Christine, amie des prostituées, échangistes , sado maso hard et de tous les types de sexualité non conventionnels puisque, comme elle précise, elle même c'est « une femme très ouverte » (passons sur le sous entendu explicitement sexuel de cette affirmation, je veux dire: qui dit des trucs pareils à part quelqu'un de VRAIMENT affamé ?) et que nous ne la connaissons pas bien, s'est illustré ces derniers temps en se faisant la fervente présentatrice de la bonne morale citoyeno-chrétienne-traditionaliste. Pour faire court Christine est choquée d'entendre des groupes comme Dimmur Borgir dire qu'ils vont égorger tous nos enfants et les enterrer sous de la merde de chameau. Rajouter à cela les nombreuses provocations pseudo satanistes et vous obtiendrez un cocktail que Christine refuse de voir servi à une génération désabusée et trop facilement influençable. Deux problèmes se dégagent ici: le manque de sens de l'humour certain des membres de la classe dirigeante et le fait que ladite classe dirigeante prend VRAIMENT la jeunesse de ce pays pour une bande de bœufs attardés, disposant d'un cerveau aussi rabougri que le pauvre appareil génital du saint père (j'ai récemment rêvé que le pape disposait de tout un arsenal à la pointe de la technologie dans le pantalon avec des tas de tuyaux, fils électriques, pompes hydrauliques et autres genre de merde dans ce goût là mais cela semble trop horrible pour être décrit publiquement).
Le metal (et tous ses dérivés en « death », « black », « trash » ou « pinball wizard facial trasher ») est un genre violent, c'est un fait puisqu'il est très majoritairement masculin et tout le monde sait comment les hommes se comportent au contact du bruit et de la bière, et la provocation fait partie de l'ensemble (de la même manière que lorsque l'on commande un menu Best Of au Macdo on ne s'étonnera pas de voir des frites sur le plateau, quand on écoute Sepultura on ne s'attend pas à des comptines à chantonner dans les bois ou des appels à tendrement enlacer son voisin dans un délire hippie façon « brothers and sisters » ). C'est un moteur de vente et une manière de se démarquer. La faute au système qui pousse à aller plus loin: on tombe dans une sorte de concours de bite risible où celui qui ira le plus loin gagnera. Je ne stigmatise pas ici le metal puisque la même chose se fait dans le rap et un peu partout ailleurs. Du coup on assiste à un nivellement par le bas de la musique puisque celle ci est mise de coté au détriment de l'attitude. Sans développer de manière plus poussée (puisque cet article prend déjà la forme d'un compte rendu de toutes les séances de l'assemblée nationales de l'année) il faut signaler que les deux vont normalement ensemble, c'est comme ça que se construit un mythe (l'exemple des Sex Pistols est assez parlant). On pourrait développer encore des heures sur le culte de l'image grandissant, la glorification de la violence et ce genre de merde mais on n'est pas là pour ça.
Plus important encore: en écoutant Dimmur Borgir il faut vraiment se concentrer pour entendre les histoires de merde de chameau. Quand je dis « se concentrer » je veux dire « avoir une oreille vraiment exercée à ce type d'exercice » puisque la majorité des auditeurs n'y entendra que « RWWWWWWWWWWWAAAAAAAAAAABLOODRTRTRTRTRTFUCKPRPRPRPRPRANALSEXRRRRRRRRRRRTTT un chien » et des trucs du genre. Supposons maintenant que la majorité de l'auditoire comprenne les textes. Le problème n'est pas différent: les types sont conscients de ce qu'ils vont voir ou entendre, ils sont venus voir un truc extrême et ils ont payé pour ça. C'est une sorte de contrat: je le sais, je l'ai fait aussi et si le mec ne me crachait pas du faux sang à la gueule je ressortais dégouté, avec l'impression de m'être fait voler. De plus ce n'est pas parce qu'un groupe prétend vouloir « baiser toutes les putains de Babylone », retourner les croix dans les églises et servir Satan que des masses de jeunes, abrutis par tant de violence verbale anti cléricale vont se ruer profaner des cimetières ou pratiquer le sexe anal avec des animaux sur les autels. Prenons le problème à l'envers: si Franck Michael venait à faire un titre exhortant à tirer sur les moins de 30 ans au fusil de chasse, assisterait on à une partie géante de chasse à l'homme organisée par tous les clubs de Scrabble et de « Questions pour un champion » de France réunis ? Les critères sont bien bas dans ce pays et ce n'est pas parce que quelque part deux abrutis ont tenté un ravalement de façade expérimental à base de fusil de chasse après avoir écouté Judas Priest à l'envers (cela m'a d'ailleurs toujours laissé perplexe: quel genre de personne écoute un disque à L'ENVERS ? Ces types devaient très honnêtement s'emmerder au delà de l'imaginable) qu'ils ont été suivis par une vague d'imitateurs convaincus du message satanique véhiculé par le groupe. Judas Priest est un groupe de merde et si leurs fans se suicident c'est sans doute de honte. Ajoutez à cela que le satanisme n'est qu'une pauvre blague imaginée par un hippie ayant beaucoup trop fumé se prenant pour l'antéchrist (Aleister Crownley) et vous aurez une idée du potentiel dangereux de l'ensemble. Contrairement à ce que l'on tente de nous faire croire, les jeunes ont encore un cerveau et savent s'en servir quand l'occasion se présente. Ils savent faire preuve de discernement et tant que ce qu'ils écoutent continuera à mettre leurs parents dans un état de nerf infernal ils continueront. Les fans de metal ont peut être une hygiène corporelle douteuse et une propension anormalement élevée à hurler des choses bizarres comme « RRRRRWWWEE » les chances pour qu'ils se mettent à s'organiser dans le but de détruire une religion ou la société sont égales à celle qu'a Pavarotti de devenir recordman du monde du 100m (ce qui équivaut à dire qu'une mangouste à toutes ses chances de bouffer un grizzly lors d'un face à face).


Bealdo