05/02/2010

R.E..P canapé / Baskets Spiderman / Un article sans stupéfiants dedans



Ayant commencé mon parcours d'initiation musicale en écoutant du trash metal il me semblait impossible de pouvoir un jour aimer le rap. Et puis un jour c'est revenu: je me suis souvenu que lorsque j'avais 7 ans je sautait sur le canapé gris tout pourri de mon salon (paix à son âme, le pauvre nous a quitté il y à longtemps maintenant mais il vit toujours dans mon cœur) en gueulant sut N.T.M. Je me rappelle qu'à l'époque ma chanson préféré était "Dans Ma Benz'" et cela même si je ne pigeais rien aux paroles (cela est encore plutôt vrai aujourd'hui), que j'essayais d'élever des têtards sur mon balcon qui ont tous fini par mourir, que j'avais un super costume de Batman sur mesure, que je portais des joggins sans honte et que j'avais des baskets Spiderman à scratch ce qui -et bien que ce soit difficile à croire c'est la pure vérité- était trop la classe à l'époque (en tout cas à Reims, les règles sont différentes là bas). A cette époque j'encourageais également les autres élèves à se foutre sur la gueule entre eux ce qui m'a valu le qualificatif de "meneur" de la part d'une institutrice particulièrement pédagogue qui me vouait une haine féroce (elle est à l'origine d'une de mes plus grandes humiliations scolaires) mais à part la corruption de quelques Cm2 particulièrement adaptés pour la protection rapprochée (le danger était partout) ma carrière criminelle est plutôt resté bloquée. Du coup je ne me suis jamais vraiment trop senti de la rue tout ça et l'exclusion qu'implique écouter du metal dans un collége composé à 99 % de mec en jogging n'aidait pas vraiment non plus il faut bien le dire. Depuis j'ai évolué -si on peut dire- , je me suis coupé les cheveux et je me suis remis à écouter du rap. Mon frère , lui, ne fait quasiment plus que ça mais c'est aussi parce qu'il pense être noir (cf un article précédent). Du coup là mon petit frère est content parce que j'ai récupéré la dernière mixtape de Kid Cudi. Tout n'est pas bon, des fois ça part même dans des trucs house un peu gênants (et même impliquant Shakira) mais ça marche quand même, surtotu avec des trucs comme en dessous:

Whatever You Want (Remix) / Allready Home (feat Jay Z)

Bealdo

04/02/2010

Y'a un truc bizarre sur ta Knacki.


Eh bien eh bien. Voilà bien deux semaines que j'ai posé ma griffe sur ce blog.
Mea culpa comme dirait l'autre. Enfin bon, un homme-briquet, un accent d'électrice de Marine Le Pen et une promesse de valise de moules plus tard, me revoilà. A préciser que ces situations sont réelles. L'homme-briquet, c'est un mec aux cheveux afro avec une coiffure en forme de flamme. Vous comprendrez bien qu'un ou deux Guizmos plus tard, c'est à se pisser dessus de rire.

En parlant de pisse, tiens. On peut faire des chansons sur n'importe quoi. La preuve, Zappa nous offre son "Why does it hurt when I pee", qui finalement est un thème qui touche tout le monde, à un moment ou à un autre de sa vie. Dans le refrain, on sent la douleur de l'homme, le mal qui le ronge. Merde, le mec a la bite en feu et il le chante très bien. On a presque mal pour lui, et ce même si on a pas de pénis.
Plus généralement, Joe's garage est un bon album. Ouais, j'ai pas peur des mots. Des guitares aux sonorités un peu Johnnyesques, certes, mais putain les mecs, faut aussi comprendre le second degré. Et savoir faire une blague en chantant, et qui n'implique ni Toto ni un belge, c'est assez fort.
Ca c'est de l'inspiration. Se brûler le Zgeg en pissant, et en faire une chanson, ça c'est du génie.

Sinon, pour ce qui est de la valise de moules, j'ai l'honneur de vous annoncer que d'ici 6 mois je serai belge. Oh oui le cliché, j'aime.


Average Cabbage.

01/02/2010

C'est mes trucs allemands à moi


Je sais pas si c'est pareil dans les autres régions. Vers chez moi, la Bretagne profonde, la Bretagne tout court en fait, y'en a plein. Les concerts de petits groupes, dans des salles des fêtes. T'y retrouves toujours les mêmes personnes, donc ceux que t'as jamais envie de voir, ceux qui dix mille fois viendront te parler pour te raconter ce qu'ils ont dit deux mois plus tôt, et généralement ça pue la dread et les vestes kakis. Chaque fois, j'suis là : putain plus jamais t'as vu comment c'était merdique sa mére je remets plus les pieds dans ce genre de concert de taré. Ca allait quand on pouvait s'arracher la gueule à la manzana et à la vodka orange (que ceux qui boivent encore ça SORTENT) et que ta maman venait te chercher à 1h30 du mat, qu'elle te demandait Alooooors c'était bien?, euh bah je gerbais dans un sapin je sais plus trop. Mais vlà, le permis c'est trop relou. Mais comme on est un peu cool et trés masochiste sur les extrémités, on attend toujours un pote qui jouuuuue à aller voir et les biéres sont pas si chéres. Mais depuis dix ans que je suis là, je peux te dire qu'on retrouve toujours les mêmes.

Le groupe qui fait des reprises. Il se spécialise généralement en Nirvana et Metallica. La batterie est pas capable d'être en place, le mec chante plus que faux. Devant on retrouve leurs potes avec des sweats achetés au Goeland. Et des meufs parce qu'ils ont legérement les cheveux longs. Plus ils se donnent à leur public, plus tes oreilles saignent (et du coup la gerbe ça vient pas que l'alcool OH).

Le groupe de rock de vieux. Ils ont leurs compos à textes engagés et reprennent du Téléphone tout à la fin, pour contenter ceux qui ont daigner rester. Sans déconner qui reste regarder les vieux...Oui? Ils tapent la pause, mais bon si tu allais faire ta comptabilité là, ce serait bien aussi. On avouera que des fois, il y'a du potentiel BG et aprés on regrette d'avoir ignorer les invitations d'amitié myspace...pendant deux ans HAHAHA.

Aprés t'as ce que j'arrive pas encore à définir, on appelera ça de la drum&bassreggaemusic. C'est à ce moment que les mecs en kaki débarquent pour me chopper par l'épaule. L'air gêné et trés vénére, je me dégage. MAAAAAIIIIIS FAIS PAS LA GUEULE OH ON EST LA POUR FAIRE LA FETE. Heu non, non pas du tout, perso je suis là pour passer le temps. Le mec se barre en mettant ses poings au niveau de ses tempes et commence à se balancer de droit à gauche, un coude aprés l'autre. J'en ai rien à battre des gens dans le groupe, rien qu'à les gens qui m'entourent, je sais déjà qu'ils méritent la mort.

BIEN SUR en Bretagne, la soirée n'est rien sans le moment ska/chanson française. Les mecs du groupe sont adorés au lycée, ils portent la dread mal faite un soir de défonce au mauvais shit, ils sont pas rasés et ils jouent de la guitare dans la cour. Leurs thémes (et ce sera toujours les mêmes) : le Front National qui est trés vilain, la drogue qui tache, et l'Afrique (mais seulement le Kenya et l'Ethiopie). Dans une autre enfance, on a pu trouver ça intéressant, mais on s'en lasse vite, ça parle pas assez de bite.

Et alors là je te le dis. J'ai failli en crever samedi soir. Trois fois que je vois ça en concert, je sais pas comment je fais. Raggamuffinskareggae peu importe comment on appelle cette merde. Ca veut faire des textes en anglais, MEEEEC ça veut rien dire. Entre chaque morceau : DONNEZ NOUS LES VIBES DE L'AMOUR. Mec,tu kifferais pas mes vibes, je peux te le jurer et cracher, cracher plusieurs fois même. ALLEZ LES RUDE BOYS ET LES RUDE GIRLS ENVOYEZ NOUS LA CHALEUR SI VOUS AIMEZ LA MARTINIQUE. Et celle d'Haïti, elle est pas mal aussi. Le concert dure plus que la moyenne, ceci étant dû aux solos de basse/djembé interminables. Le pire étant que c'est le groupe qui rameute le plus de gens dans la salle. Les mecs arrivent à pogoter, tu vois le truc. Les gens balancent leurs jambes et lévent les bras (Napoléon pardonne moi je t'aime) en levant le poing, la meuf devant toi bouge salement des hanches, quite à te les foutre dans la gueule. Ils sont tous bourrés et ils s'aiment entre hippies du coin, il se donnent de franches accolades, pendant que tu pleures dans ton coin. Je veux effacer ça de ma mémoire.


Encore une fois, j'aurais mieux fait de rentrer chez moi, remater mes films de Wes Anderson (c'en est pas mais je m'en fout). Ce que je viens de faire. Et j'espére que je t'ai pas rendu épileptique. Que ceux qui sont encore vivants lévent les pouces.


Wild U.