22/04/2010

J'aime la campagne/ LCD Soundsystem passe au plasma




Il me semble tout d’abord utile de signifier qu’aujourd’hui, je me trouve étrangement dans un état mélancolico/ goguenard. Qui mérite explication.
Laissez-moi alors vous planter le décor:
Après une soirée bien arrosée et enfumée, où les mentions de la pratique ancestrale japonaise du Bukkake (et non, ça n’est pas un art martial…) et d’une certaine vidéo ayant choqué les ménagères de moins de 50 ans, ainsi que la plupart des personnes que l’on pourrait considérer comme n’étant pas psychopathes n’ont pas été écartées, Average Cabbage et son copain décident de visionner le documentaire de France 2 devenu culte, « Un samedi soir en province », sur les conseils d’un ami bien éméché mais auteur d’une imitation plus que tordante. (Mis vibration fout la merde).
53 minutes de plans silencieux, sans aucun commentaire. Un œil muet sur la campagne profonde de l‘Indre, au milieu des années 90.
La sortie du samedi soir, c’est leur seul moment de bonheur dans leur semaine morte. Chômage, travail à la ferme… donc le samedi soir, on danse la danse des canards, arrivant au volant de sa voiture tunée. On bouge de façon maladroite, on sort son plus beau gilet sans manche.
Présenté comme ça, ça peut paraître drôle. Et ça l’était, à certains moments, c’est vrai. Alors c’est rigolo, nous citadins, observons les péquenots et leurs habitudes de sortie comme on observe les mangoustes du zoo (qui ont étrangement l’air humain parfois…)
On rit, on se moque de leur accent, de leur coupe de cheveux, de leurs chemises trop grandes, du loup dessiné sur leur voiture.
Mais finalement, c’est un documentaire hyper triste, parce que cru, donné brut au spectateur, sans préparation, sans explication. BAM, tu te prends la consanguinité, l’ennui, l’enclavement, le dépit dans la gueule.
Le top club, boite de nuit montable et démontable, sera le lieu de toutes les rencontres, de tous les vices pour eux. Ils dansent encore sur des slows, et tournent leur langue dans le sens des aiguilles d’une montre.
On parle du préservatif comme d’une pratique sexuelle extravagante, d’ailleurs on en trouve pas.
On y voit la volonté de sortir de la campagne, sans la possibilité de le faire. Alors on monte sur sa mobylette.
Alors ça fait un peu remix du boulot de Bourdieu, j’en conviens, mais vraiment, certaines images sont choc.


EIN ZWEI DREI POLIZEI.












Sinon, j’ai écouté le dernier LCD Soundsystem. Et bizarrement, j’arrive pas à donner un avis GLOBAL au truc. La première chanson est une grande claque électro, tout en crescendo, tout en puissance. Drunk Girls est effectivement un futur tube, le zink s’est pas trompé sur le choix de son single. Peut-être même qu’avec ça il arrivera à rameuter des adolescentes fan de MGMT et de coiffure-champignon à la noble cause de la bonne électro. Par contre One Touch, j’ai pas pu. Pas même pu finir de l’écouter. Trop cacophonique à mon goût.
Finalement l’album se tient, tout en énergie, malgré quelques moments un peu cacophoniques (mais ce jugement tient peut-être au fait qu’AC a dormi un capital de six heures sur deux jours, et donc, n’est pas en bonne forme pour écouter du lcd)
La conclusion sera donc qu’elle ne parviendra pas à faire une critique qui tienne la route de cet album, étant cependant certaine qu’il n’arrive pas à la hauteur de Sound of Silver, peut-être sublimé par New York I love you, but you’re bringing me down. M’ENFIN.

LCD SOUNDSYSTEM: Dance Yrself clean / Drunk Girls
This is happening, 2010, DFA


Average Cabbage

18/04/2010

Clash of the titans/ Iggy and the Stooges, 17/04/2010




Comme nul n’est sensé l’ignorer, les Stooges ont choisi cette année de délaisser la fête de l’Huma au profit de quatre dates en France, à savoir Quimper, le Printemps de Bourges, et les Zéniths de Strasbourg et Lille. Iggy et ses larbins ont décidé donc de lancer une Blitzkrieg sur le pays du fromage qui pue, façon rase-motte, en nous arrachant quelques cheveux au passage.
Il va sans dire que les rédacteurs de Fuckup, fans de longue date de l’homme-reptile, ont possédé dès les premiers instants les tickets magiques.
La veille de la date fatidique, le wagon d’enragés composé de Bealdo, Mr Machin, Average Cabbage, ainsi que Sam Nolin et Nil Nozma, se rassemblait dans un appartement, histoire de se chauffer dans les règles de l’art. Bières, gros pétards et trois heures de sommeil de 7h à 10h, voilà la recette magique qui devrait transformer nos protagonistes en guerriers du punk.
Finalement, les lois de la gravité étant ce qu’elles sont, ce sont Bealdo et Average Cabbage qui se retrouveront, 1h30 avant le début du concert, stone comme des balles devant le Zénith de Lille. On n’insistera pas plus longtemps sur le potentiel pathétique de cette situation, celui-ci étant compensé par le fait que les deux individus susmentionnés étaient sur le point d’affronter l’Iguane, et en plus, avaient de super beaux tee-shirts. Le contexte donna d’ailleurs lieu à une citation d’Average Cabbage qui fera date, « Attend mec c’est horrible, j’ai l’impression qu’on est les gens les mieux ici », prononcée à une vitesse approchant celle de Massimo Gargia avec un sac de randonnée 70L sur le dos.
Une discussion sur les moyens de devenir célèbres s’ensuit; et Fuckup parvient à la conclusion qu’on en à rien à foutre de vos soirées au Social. Ne nous proposez plus. (STOPPEZ MAINTENANT, ce genre d’histoires peut aller très loin, batte de baseball et ce genre de merdes)

Passant le portique de sécurité, ils se font conseiller de « prendre son temps pour la palpation, les gars », puis entrent dans la fosse aux lions. Fosse qui sera à cette heure de la journée désespérément vide, peuplée d’une trentaine de personnes déjà collées contre les barrières.
Prod Stewart (passons sur le jeu de mot, et en prime sur la référence puante), ce mulet, tente vainement de chauffer le public. Ne lâchant pas le Steak facilement, il se lance alors dans une série de sexy dance/ hair guitar/ bras en l’air, totalement vains eux aussi. Il finira par partir sous l’indifférence générale, mise à part celle d’un type lui gueulant « Casse-toi, on en a rien à foutre de ta daube », et autres apostrophes pour le moins sympathiques.
Mr Machin et Sam Nolin rejoignent vos deux idoles, suivis de près par Nil Nozma. La première partie du concert était en fait composé de deux premières parties (doit-on alors appeler la seconde première partie la deuxième partie? De là commence tout un débat sur le fait qu’utiliser le terme « second » présage qu’il n’y aura pas de troisième, mais celui-ci est trop controversé pour qu’on en fasse mention ici).
La première partie donc, fut le trio belge Triggerfinger. Les grosses caisses (de batterie, remballe ta vanne pourrie), et la basse donnent partiellement envie de cracher son œsophage (ou ses intestins, c’est selon), et il faut bien avouer que les rois de la frite envoient du paté d’une puissance assez impressionnante. Le bassiste-montagne (Alias Oxmo Puccino) cache presque le guitariste que l’on entend trop peu, mais les deux demi-dieux s’accordent pour dire que le groupe fut tout de même très bon.

S’ensuit une seconde première partie pour le moins longue, à savoir Black Box Revelation (ou Electric Magic Box, CECI EST UN JEU DE MOT De bealdo), d’où le public ressortira léthargique ou passablement irrité selon les individus. Un batteur à tête d’enfant à qui on vient de donner une boîte entière de Cookies transmet pourtant sa bonne humeur, mais le chanteur/guitariste ressemblait trop à un enculé de barbu toxicomane amateur pour accrocher plus de dix minutes l’intérêt du public.
Après une imitation géniale d’accent belge, qui durera près d’une dizaine de minutes, on sent monter la pression jusqu’à ce que, trois secondes avant l’entrée d’Iggy sur scène, Average Cabbage ait l’impression d’être sur le point d’accoucher.
Entrée du monstre sur Raw Power, qui déclenchera aussi sec un tourbillon de l’enfer dans la fosse. Entre essayer de survivre et se faire démonter par des montagnes humaines tout en sueur et en bière, et bien décidées à en découdre avec la vie, nos deux protagonistes décident de ne pas faire de choix et opèrent un repli stratégique à la fin de Kill City; deux rangs plus loin pour Bealdo, beaucoup plus loin pour Average Cabbage, qui finalement retournera dans la salle peu après.
L’expérience sera pour le moins mystique, Bealdo transformé en boule de flipper cognant sur chaque coin de la fosse, et Average Cabbage raide comme la justice dansant seule au milieu d’inconnus.
Conclusion de l’affaire, Fuckup est passé dans une moissonneuse-batteuse et a kiffé comme un porc. Iggy est un monstre, Williamson est un monstre, ce sont tous des monstres, des morts-vivants, des fantômes, des messies. Petit conseil, vous devriez porter une attention plus que vigilante à votre postérieur si la meute passe près de chez vous. Si non, il est temps de sortir ses tympans de son trou du cul et d’apprécier la musique des premiers temps du monde comme dirait Nick Kent.


Bealdo et Average Cabbage

13/04/2010

Non merci, je ne suis pas trés drogue.

On sait tous que les gens aiment se copier. Moi même, il y'a une semaine, j'ai réussi à deviner les mots "processus-projet" sur la meuf devant moi et ai ainsi pu écrire un paragraphe sur ma copie AMBIANCE. Mais là faut pas déconner les mecs. Je passe mes journées sur Youtube, alors vos clips je les connais par coeur. Des plus merdiques à ceux à se pisser dessus. Et j'ai remarqué un truc, vous avez la facheuse tendance à nous faire des trucs qui sentent la sueur.
J'approfondis maintenant et annonce mon plan. Des gens qui courent, j'ai pas l'habitude d'en fréquenter et donc d'en voir (sauf aux Jeux Olympiques pour m'abrutir). Du coup quand j'en vois un, je le remarque. Et sans dec, je peux dire que les zartistes sont des fois pas trés inspirés quand il s'agit de leur clip. Ils ont trouvé le filon, LES MECS ON VA FOUTRE UN MEC QUI COURT ET QU'EN CHIE A NOTRE PLACE OUAIIIIS. Ici, on trouvera donc des vidéos qui trempent les aisselles les mieux protégées, pour répondre à cette éternelle question : Mais aprés quoi courent-ils ces gros nases? READY, STEADY, GOYOUPI.

Indochine - Alice & June




Hé oh, on avait pas dit que ça devait être des musiques cools non plus. Pis on parle de grosses arnaques OH. Et ils m'ont donnée l'idée hier quand je zonais devant Virgin 17 Platinum à 2h du mat (imagine alors l'état de la zone). Sont regroupés dans ce clip les Belges (je reste persuadé que ça a été tourné en Belgique, je m'imagine ce pays exactement comme ça) les plus mignons qu'on ait pu trouvé. Donc le résultat est forcément moyen. Plus, ils font sacrément la gueule, j'ai fait plusieurs arrêts sur image, et le résultat était jamais beau à voir. Les adolescents sortent TRES vite de leur maison au petit matin, ambiance " je rentre juste de la boiiite de nuiit où j'ai jumper comme jamais", sauf que leur mére qui sort du lit vient de les chopper, et plutôt que de se faire enfiler la friteuse dans le cul, ils préferent bizarrement faire une petite course matinale. Quand ils voient le soleil, ils se disent finalement que tout ce qu'ils ont à faire, c'est ramener des croissants. Ptiiiin on est cooons les mecs.



Cajun Dance Party - Amylase



J'avoue ici juste exposer ma faiblesse. Aprés tout, ils courent que la premiére minute. MAIS MEUF, ce mec a des jambes giganstesques et DES BOUCLES. C'était ma chanson de fin de term (je crois), je prouve donc encore ici que je suis la caution mainstream. Vous pouvez TELLEMENT me jeter des pierres. Le but est clair, chopez la mongolfiére...On a connu mieux comme concept. Sachez quand même qu'il y'a une grosse dans ce clip, ça vaut le coup d'oeil.


Diams - Enfants du Désert



Ici, la grosse madame du rap français nous la joue Forrest Gump, maison de l'Alabama à l'appui. Elle a un gros chagrin sur sa terrasse, et puis elle est en jogging, alors tant qu'à faire...Clairement, elle essaye de démoraliser toutes les meufs au passage, COMMENT CA FAIRE DU SPORT CA SERT A RIEN POUR MAIGRIR? Ce clip est une longue suite de sweaters les plus laids les uns que les autres, et on est prêts à parier que le voile spongieux c'est pas forcément agréable. Je lui fais quand même un big up pour sa pointe de côté non simulée, je me reconnais en toi.


Editors - Papillon



C'est celui que je qualifierais d'humain. Le mec au début est franchement laid, il montre les dents, ENFIN DE LA SOUFFRANCE. On a l'impression qu'il avance pas. Peu à peu, plein d'amis se joignent à lui avec une coordination impressionante, on avait pas vu ça depuis les épreuves de natation synchronisée. Ouf. On dirait presque que ceux là ont un but, on les voit plusieurs fois montrer du doigt, MATE MEC MATE. Sauf qu'on voit jamais rien venir, comme d'hab. Peut être que c'est juste des gros losers qui cherchent une party où s'incruster. D'où les OH ICI DE LA LUMIERE -laisse béton mec, on entend leur merde d'ici -LA ALORS LA! -Il y'a un carton de panachés devant la porte, enculé. A force de rejeter les propositions, le mec se retrouve forcément tout seul. Pouce et index à la perpendiculaire.


The Drums - Let's Go Surfing





Last but not least, les enfants. Ca c'est mon clip qui sent la sueur de la fin d'année. Déjà parce qu'il y'a des sifflements, et les gens qui sifflent, c'est ce qui fait battre mon coeur. Mais j'avoue aisément que l'ambition du groupe est ici de montrer qu'un blond peut porter du jaune, même qu'il est trés athlétique et que pour te le prouver il va enlever son pull (Twilight style). On notera le guitariste en marcel vert qui a l'air mais super mal.


Si ça c'était pas du marathon les gars.

W.U.

Elvis Presley est la personne morte la plus riche du monde: Fuck him up.


Allez, concept de la semaine sur Fuckup: « Cet album est bon, mais bordel que cette pochette est moche ».


Le choix fut difficile, j'en conviens, une des activités les plus divertissantes des musiciens semblant être le choix d'une pochette aussi moche que la langue d'un Saint-Hubert en rut. J' ai la chance de savoir EXACTEMENT ce qu'est un Saint-Hubert puisque j'ai collectionné des fiches plastifiées à propos des races de chien durant mon enfance. Si vous n'avez pas eu cette opportunité, vous pouvez aller faire un tour et ; un mix des deux images vous donnant un avant-gôut de ce que pourrait être un Saint-Hubert en rut.


Bref. Mon choix s'est vite porté sur Dongs of Sevotion, de Smog (2000, Drag City), puisque j'ai entendu l'album avant de voir la pochette (des joies de l'Ipod), et que donc ma découverte de celle-ci s'est faite chronologiquement DANS L'ORDRE.


La pochette est à mon goût, vous l'aurez bien compris, rudement moche. Une vue d'une cathédrale baignée de lumière orange, faisant légèrement penser à une pochette de mauvais trash métal (bien que je laisse le loin à Bealdo de parler de trash metal, mon passé musical étant, et de loin, encore bien plus douteux). On s'attend en voyant cette pochette à de l'orgue éléctrique, des cris aigus, des cheveux longs et frisés façon « j'ai mis les doigts dans la prise et ils sont restés collés tellement longtemps que j'ai eu le temps d'arborer une touffe à la Diana Ross ».

Mais là, grosse surprise. Une ambiance soft, une voix grave et posée sur une éléctrique parfois légèrement blues, pas un cri. Strayed est particulièrement adaptée au matin, quand vous avez encore les yeux tous collés et aucune goutte de café dans la gorge. Et si l'éléctrique se fait plus brutale sur The Hard Road, le calme olympien de Bill Calahan ramène tout ça à la normalité. Pas que je considère que cet album, ni que Smog soit de la musique ordinaire, non. Easily Led est le genre de chanson qui, jouée live, doit certainement scotcher une bonne dose des spectateurs sur le plancher. Presque parlée, accompagnée d'un piano hyper discret, on perçois d'autant plus la sensibilité du mec, et ça c'est scotchant. J'ai bien conscience, là, que presque plus personne n'utilise le terme « scotchant », mais je suis le genre de personne à répondre « Chouette » quand quelque chose m'emballe.

Bloodflow, Nineteen renouent un peu avec les habitudes lo-fi de Smog, tout en conservant ce calme, cette sérénité, certainement dûe à la voix nonchalante de Callahan. Les voix en fond sonore de Nineteen la rendent hyper touchante, et peut-être expliquent le choix d'une pochette d'église. Parce que ouais, ça ressemble à s'y méprendre à des voix d'allumés qui prient le seigneur en sa demeure. Enfin un truc qui y ressemble, puisque je n'ai mis qu'une fois les pieds dans une église en dehors des visites touristiques.

Je me devrais aussi de parler de la surprise qui attend l'auditeur à 3 minutes 30 de Distance, durant aux alentours de 1 minute et dix secondes, et faisant un gros intérêt de la chanson, ou de Devotion, dont la voix en écho fait penser à un prêche anti- « terrible gossip in this town » de Cold Discovery qui fout la chair de poule quand on écoute les paroles, et de Permanent Smile qui fait au début légèrement penser à une intro de Atmosphere de Joy Division, mais j'ai un café à faire chauffer, et accessoirement des exams à réviser.


Tu remarqueras, cher lecteur, qu'aucune (ou presque) allusion étrange ou orientée vers le sexe ou vers des trucs crades et complètement débiles n'a été faite au long de cet article. Don't worry, ça ne deviendra pas une habitude, parce que QUAND MEME. Autant te prévenir tout de suite que ça serait une très regrettable erreur de ne pas cliquer sur ce lien.

Average Cabbage



11/04/2010

R.I.P : Malcolm Mc Laren (1946-2010)



Malcolm Mc Laren est décédé le 8 Avril 2010. J'aimerais ne pas avoir à rappeler qu'il fut le manager des Sex Pistols mais dans un monde parfait tout le monde connaitrait l'histoire des Sex Pistols aussi bien que ses tables de multiplication (quoi que ma comparaison est un peu vaseuse puisque je n'ai jamais vraiment réussi à maitriser totalement cette connerie et qu'il m'a fallu des années d'entrainement pour mémoriser la table de 7). Ainsi donc ce post est un peu tardif mais j'ai des nombreuses excuses pour cela (plus ou moins valables puisqu'elles oscillent entre "j'étais bourré la veille" et "j'ai un exposé à faire sur un temple antique dont il ne reste que trois colonnes").

Malcolm Mc Laren donc à managé le groupe durant sa courte existence. S'il l'on parle encore de lui aujourd'hui (puisque, regardons les choses en face, tout le monde se fout des managers comme du péril dissimulé que représente les canards) c'est sans doute pour deux raisons. La première est que John Lydon le hait viscéralement et la seconde est qu'il est considéré avec le recul comme a) un enculé qui a profité allégrement de gens trop jeunes pour leur piquer leur fric (ce qui a fortement à voir avec la première raison) et b) un génie qui a réussi à créer un mythe monstrueux autour d'un groupe et lancé toute une vague dont il n'imaginait même pas l'ampleur (espérons que s'il vait su qu'on arriverait aujourd'hui à Green Day et Offsprings Mc Laren se serait foutu une balle dans la bouche plutôt que de manager les Pistols).

Ces deux raisons sont plus ou moins valables sur de nombreux points mais le fait est que Mc Laren n'a JAMAIS compris les Pistols. Le documentaire "The Great Rock'N Roll Swinddle" en est la preuve éclatante. La scène la plus connue de ce documentaire montre Sid Vicious intérprétant "My Way" façon punk caricatural et cette scène est également le moment où l'on voit le mieux la vision du groupe foireuse qu'avait Mc Laren du mouvement punk dans son ensemble. Je pourrais continuer comme ça sur des pages (je me suis ironiquement tapé un bouquin de 600 pages sur les Pistols il y a deux semaines) mais j'imagine que personne ne passe ici pour lire des trucs historiques aussi rébarbatifs q'un cours de français en 4ème. Ne nous mentons pas: nos lecteurs viennent ici pour qu'on parle de cul plutôt crade, des manières de jouir avec un gode ou pour voir des "grosses salopes se faire enculer par des chiens" (des joies d'avoir un tracker). Cecit dit je voudrais remercier Malcolm Mc Laren une dernière fois pour avoir permis aux Sex Pistols d'exister et ainsi de leur avoir permis d'enregistrer ce chef d'oeuvre qu'est "Nevermind The Bollocks". Je dois aux Sex Pistols le fait d'avoir manqué de me faire virer du collège parce que je foutais des clous dans le bas de mes jeans et croyez le ou non ce genre d'évènement vous marque plutôt quand vous êtes jeune.

Rien que pour cela je dis merci à Malcolm Mc Laren et R.E.P mec, on se retrouvera pour discuter de tout ça un jour.

Bealdo

08/04/2010

Naissance, vie et mort d'un mythe: la taule à but sociologique, sa vie, son oeuvre.

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Précisons tout d'abord que cet article est écrit avec une tronche de playmobil. Cependant nous sommes dans la joie et l'allégresse de vous annoncer ceci:

La soirée avait commencé tranquillement (à base de tranquille) par une évaluation approximative des chances de Terry (T'ry, the style lover Gwada) d'être la nouvelle star 2010. S'en est suivie une explication sur les propriétés du porc comme puissant anti-vomitif (plus ou moins démentie par la suite, mais nous y reviendrons), ainsi qu'un calcul du taux de ressemblance entre Average Cabbage à l'âge de deux ans et un petit vietnamien fan de maths et de mangas (E= MC² meets Full Metal Alchemist loooooooooooool). Suite à deux ou trois sessions nez rouge particulièrement hardcore (de porc, jeu de mot), à un visionnage de CETTE vidéo, et à l'écoute des talents régionaux dans le domaine du rap littéraire, les deux parties s'accordent sur la décoration ethnique des lieux ainsi que sur la décision d'écumer les bars. Ambition qui sera ensuite sérieusement revue à la baisse pour aboutir à trois candidats sérieux: l'Irlandais, le Scotland, puis le Velvet Underground.
L'IRLANDAIS
Après un argumentaire de haute volée concernant l'âge d'Average Cabbage et la casquette de Bealdo, les deux acolytes parviennent à entrer dans un lieu à l'ambiance pour le moins feutrée. (selon le site internet du bar, s'entend). Du foot, deux pintes de Karmeliet, des lampes bleues, des lasers verts et rouges et un serveur pour le moins antipathique (décidément...), voilà qui pourrait résumer la dizaine de minutes passée en ces lieux où l'on peut, selon les dires du patron (Stéphane, le DJ) croiser des célébrités. Pour leur part, les seuls personnes connues rencontrées ce soir par A.C et B. se limiteront à un sosie d'acteur inconnu à tête de rat. Trouvant finalement le bar aussi dégueulasse qu'une sextape de Francis Lalanne avec Demis Roussos (plus, en bonus, une apparition fantomatique de Carlos à la fin. D'ailleurs, Carlos et Pavarotti sont sur un bateau, le bateau coule.), ils décident de reprendre leur long périple vers le bar suivant, situé à une bonne dizaine de secondes de trajet vaillamment effectué.
Finalement, la note attribuée sera de 7/20.
Passons sans transition aucune des terres fertiles de l'Irlande au charme celte de l'Ecosse:
LE SCOTLAND
Sans être interrogés sur leur âge, et casquette au front, ils entrent dans le bar, pour tomber nez à nez avec CE MEC , tranquillement (à base de tranquille) assis au bar, sirotant un Coca-Cola. Se ruant sur une table libre comme un adolescent défoncé sur un plat de lasagnes triple fromage, les deux compères (musiciens de Brême, contes à base d'animaux, ce genre de merdes) élaborent une philosophie du monde où le sexe sans conséquence serait érigé en religion, et où les meufs sont toutes des putes et les mecs des mauvais coups yo (de l'avantage d'un débat mixte). Deuxième pinte de Karmeliet, et premier tour au toilettes pour B., qui finira par arracher une affiche sur laquelle figurait une fille à poil, décidant d'en faire un support masturbatoire potentiel. Il précise d'ailleurs "qu'elle est pas vraiment à poil, elle a juste un tee-shirt léger où on voit ses tétons". Quand vient le tour d' A.C, elle fait la rencontre d'un mec en costume, à qui elle lancera un majestueux " Ha c'est con le sèche main marche plus, va falloir vous essuyer sur votre beau costume". La question qui se pose encore aujourd'hui est celle de savoir si l'homme en question a saisi le second degré ou non. Le second passage aux toilettes de Bealdo sera plus épique, impliquant notamment un type à la bite qui pue (selon ses dires). Fin du voyage donc pour le duo qui décide d'attribuer la note de 11/20 (parce qu'il y avait du hard rock, et que le hard rock est le truc parfait quand t'es aussi jeté que Christine Bravo un jour de kermesse) au bar, avant de se diriger vers le tout nouveau Velvet Underground, qui sera le dernier bar de la soirée. Mais ils ne le savent pas encore, bien motivés pour ensuite aller casser la gueule d'une connasse présumée dans un autre établissement, que l'on tiendra secret pour des raisons évidentes.
LE VELVET UNDERGROUND
Attirés par le nom du bar pour le moins prometteur ainsi que par l'odeur de peinture, ils commandent une troisième pinte de Karmeliet et posent leur cul sur des tabourets design. S'ensuit une discussion sur la difficulté de reconnaître des chansons une fois passé un certain taux d'alcoolémie, ainsi qu'une critique acerbe d'un duo de filles lançant un "C'EST QUOI???" sur un morceau du Velvet Underground DANS LE BAR DU MÊME NOM. Et hop un petit lien vers ledit morceau, ça fait jamais de mal comme dirait l'autre (les compères ont d'ailleurs répété une bonne dizaine de fois "Elle est tellement énorme, cette chanson"). Un tour aux toilettes et une porte matelassée sans poignée (arnaque) plus tard, déjà bien éméchés, ils décident de se finir aux nez rouges dans l'appartement ethnique.
note finale du Velvet: 14/20, remontée à 15 parce qu'on était bourrés, et qu'on peut entrer avec une casquette, tranquillement (à base de tranquille)
Une fois entrés dans le hall, dans le seul et unique but de se vautrer, ils tombent sur une pochette surprise à base de dernière injonction avant poursuite. Envoyant ensuite un message via facebook audit contrevenant ( "T'as une amende, enculé"), ils décident de terminer la soirée par un dernier tour aux toilettes pour Average Cabbage, qui sera fatal pour le contenu de son estomac., ainsi que par un statut facebook pour le moins équivoque.
Parvenant difficilement à tirer une conclusion claire de ce périple, nous vous abandonnons là, préférant manger une omelette aux oeufs de gros calibre.

Bealdo ET Average Cabbage (feat Gollum)


07/04/2010

Professionalisme * What the fuck ? * Deux morceaux qui changeront votre vie



On devient de plus en plus pro ici. Je suis heureux d'annoncer que notre organisation (puisque nous sommes une putain d'organisation, façon machine de guerre nucléaire ce genre de merde) possède désormais une fan page facebook

Bref comme chacun l'aura compris: ça ne déconne plus. Et comme je me sent d'humeur super conceptuelle en ce moment je propose la grande semaine de "que fout ce truc dans mon ordinateur ?"

Ainsi j'ai longuement hésité à partager ma passion pour les lazer tits

Et puis je me suis dit que tout cela était un peu pathétique ou triste finalement. J'ai donc exploré les rizières boueuses qui composent l'intérieur de mon pc pour finalement sortir deux trucs: un morceau de reggae avec un orque et un morceau de rap anti Om.

En ce qui concerne le premier morceau je n'ai absolument aucune idée de comment ce truc est arrivé là ni de ce qui m'a poussé à le récupérer. Le fait est que j'ai du être intrigué par le concept ou très sérieusement bourré. Dans les deux cas le résultat est le même. C'est à la fois terrifiant et curieusement stressant:

Interspecies Inc. / Orca Reggae

Le second morceau est un peu pour moi comme un pot de glace pour une fille déprimée dans une mauvaise série américaine. A chaque fois que mon moral tombe un peu à zéro je lance ce truc et le temps s'arrête. L'instru est immonde, le flow des mecs pire que calamiteux, le morceau est trop long mais tout est à hurler de rire. Je l'affirme ce morceau contient quelques unes des plus belles punchlines du rap français. Pour exemple je citerais le culte:
"Retire la bite que t'as dans la bouche fils / jcapte pas dquoi tu parles vas chez l'ortophoniste/ bref jtemmerde, toi ete ton rap de merde/ pas d'respect pour ta mére et tes enfants"
C'est comme ça pendant 5 minutes et 46 secondes, c'est immonde, le refrain donne envie de se défenestrer et je suis sur que tout le monde à révé d'entendre ça au moins une fois dans sa vie:

Anti Om / Marseille c'est de la merde ! Clash de Paris et ses banlieues contre les pd du sud

je n'invente rien le titre est authentique. C'est pathétique et c'ets ça qui est bon.

Bealdo

01/04/2010

Ce fut court, mais intense


J'ai, pour ma part, toujours eu un problème avec les listes. J'ai toujours l'impression qu'elles sont incomplètes ou que dans la seconde qui suivra leur composition, elle deviendront super nazes, et que donc s'ensuivra une déprime chronique, une tentative de suicide par inhalation de vernis à ongles, et finalement une tache rouge qui restera à vie sur mon nez.
Pourtant, j'en fait pas mal, des listes, et ce surtout quand je suis totalement bourrée. Celle dont je suis le plus fière est collective, et recense toutes les choses à faire avant de quitter Sciences Po (ne me juge pas ne me juge pas ne me juge pas). Elle inclut un voyage de deux semaines en bateau jusque Cuba, une soirée à l'aumônerie, un téton à l'air, la barbe de Karl Marx, une serre à papillons, des gros pétards, une partie de sexe avec un erasmus, une partie de sexe avec une fille, une partie de sexe avec une idole de mon adolescence et une visite de volière. La liste délivrée ici est, évidemment, non exhaustive.
Mais à part cette liste là, je trouve souvent mes listes plates au bout d'un certain temps. Cependant, pour la bidoche d'Elvis et pour sa prostate, je tenterai d'égaler mes camarades.

Donc apparemment, on doit commencer par une chanson pour la route:

Je dirais When we're as ugly as St Petersburg de the Chrysler. Je sais pas pourquoi, peut être le larsen en fond sonore qui me fait penser à la Renault 19 avec laquelle on partait en camping quand j'étais petite. On mettait des serviettes éponges sur les fenêtres pour pas crever. Non et puis je trouve que cette chanson est parfaite pour regarder les platanes passer et faire une tête de circonstance, comme dans les films quand la fille s'en va et quitte son amour de toujours parce qu'elle est obligée. Je suis sûre que l'expression sur mon visage est presque réaliste sur ce genre de chanson.

Chanson pour chialer dans sa bière:

Ouh. Alors là, dur. C'est dire si il y en a, des chansons où j'ai chialé dans ma bière. Mais, après un accord avec mon amie Ibtissame (que certains nomment Ptissem, à tort ou à raison, et qui a elle aussi un blog assez cool, auquel je me flagelle de ne pas participer assez souvent), mon choix s'est arrêté sur Needle of Death de Bert Jansch. La chanson est murmurée, juste assez douce pour s'entendre renifler, et se sentir encore plus minable.

Chanson de rage adolescente:

Quand j'avais 14 ans, la chanson par excellence pour moi était Anthem part 2 de Blink 182. J'étais adolescente et rageuse, donc ça doit rentrer dans la case. Sinon pour être sérieuse, je dirais Search and destroy. Facile ouais, mais efficace.

Chanson politique:

Bah, A l'envers à l'endroit de Noir Désir l'est pas mal. No pasaran et tout le bordel. Et oui, au risque de me faire haïr par certains de mes collaborateurs, j'aime Noir Désir. Sinon, A hard rain's a-gonna fall de Dylan le fait, même si là je suis consciente de jouer dans la cour de Mr Machin...

Chanson hippie:

Putain, là aussi c'est dur. Bealdo pourrait en attester, J'AI EU une période hippie. Cheveux longs, frange, jupes immenses, fringues du grenier, plumes dans les cheveux, tout le bordel. Même que des rumeurs sur un potentiel shopping chez Emmaüs tournaient dans le lycée. Sont cons, ces ados. Bref, je dirais Eve of destruction, de Barry Mc Guire. "Don't believe in war", attend c'est assez évident. Sinon, pas mal de chanson de Phish collent.

Chanson pour le sexe:

Holy water des Gossip est assez lubrique dans son genre. Sinon des trucs comme Ghost Rider de Suicide, ou Speak to me/breathe de Pink Floyd, la première de Dark Side of the Moon, pour commencer. Sinon, Janis Joplin c'est assez cool. Et je déconne pas. T'as l'impression que c'est toi qui chante, sans avoir gagné le prix du mec le plus moche de ton lycée, comme c'est arrivée à la Joplin.

Chanson méprisante:

Les rois du mépris, hors Bob Dylan, je dirais que ce sont les Brian Jonestown Massacre. Et Not if you were the last Dandy on earth a été écrite SPECIALEMENT pour être méprisante. Que demande le peuple...

Chanson pour se fumer une clope le lendemain d'une folle nuit d'amour:

Colours de Donovan. Pas parce qu'il parle de "True love", non non, mais juste parce qu'elle raconte aussi l'histoire d'un mec qui a pris son pied. Et puis commencer la journée par cette chanson la rend plus ensoleillée j'ai l'impression. Bien sûr c'est qu'une impression, tout le monde sait qu'à Lille il fait toujours pourri. Et hop, une petite dose de cliché en plus, ça fait jamais de mal.

Chanson pour faire caca:

One love, de U2. Comme ça t'as l'impression de chier sur Bono.


Average Cabbage