18/04/2010

Clash of the titans/ Iggy and the Stooges, 17/04/2010




Comme nul n’est sensé l’ignorer, les Stooges ont choisi cette année de délaisser la fête de l’Huma au profit de quatre dates en France, à savoir Quimper, le Printemps de Bourges, et les Zéniths de Strasbourg et Lille. Iggy et ses larbins ont décidé donc de lancer une Blitzkrieg sur le pays du fromage qui pue, façon rase-motte, en nous arrachant quelques cheveux au passage.
Il va sans dire que les rédacteurs de Fuckup, fans de longue date de l’homme-reptile, ont possédé dès les premiers instants les tickets magiques.
La veille de la date fatidique, le wagon d’enragés composé de Bealdo, Mr Machin, Average Cabbage, ainsi que Sam Nolin et Nil Nozma, se rassemblait dans un appartement, histoire de se chauffer dans les règles de l’art. Bières, gros pétards et trois heures de sommeil de 7h à 10h, voilà la recette magique qui devrait transformer nos protagonistes en guerriers du punk.
Finalement, les lois de la gravité étant ce qu’elles sont, ce sont Bealdo et Average Cabbage qui se retrouveront, 1h30 avant le début du concert, stone comme des balles devant le Zénith de Lille. On n’insistera pas plus longtemps sur le potentiel pathétique de cette situation, celui-ci étant compensé par le fait que les deux individus susmentionnés étaient sur le point d’affronter l’Iguane, et en plus, avaient de super beaux tee-shirts. Le contexte donna d’ailleurs lieu à une citation d’Average Cabbage qui fera date, « Attend mec c’est horrible, j’ai l’impression qu’on est les gens les mieux ici », prononcée à une vitesse approchant celle de Massimo Gargia avec un sac de randonnée 70L sur le dos.
Une discussion sur les moyens de devenir célèbres s’ensuit; et Fuckup parvient à la conclusion qu’on en à rien à foutre de vos soirées au Social. Ne nous proposez plus. (STOPPEZ MAINTENANT, ce genre d’histoires peut aller très loin, batte de baseball et ce genre de merdes)

Passant le portique de sécurité, ils se font conseiller de « prendre son temps pour la palpation, les gars », puis entrent dans la fosse aux lions. Fosse qui sera à cette heure de la journée désespérément vide, peuplée d’une trentaine de personnes déjà collées contre les barrières.
Prod Stewart (passons sur le jeu de mot, et en prime sur la référence puante), ce mulet, tente vainement de chauffer le public. Ne lâchant pas le Steak facilement, il se lance alors dans une série de sexy dance/ hair guitar/ bras en l’air, totalement vains eux aussi. Il finira par partir sous l’indifférence générale, mise à part celle d’un type lui gueulant « Casse-toi, on en a rien à foutre de ta daube », et autres apostrophes pour le moins sympathiques.
Mr Machin et Sam Nolin rejoignent vos deux idoles, suivis de près par Nil Nozma. La première partie du concert était en fait composé de deux premières parties (doit-on alors appeler la seconde première partie la deuxième partie? De là commence tout un débat sur le fait qu’utiliser le terme « second » présage qu’il n’y aura pas de troisième, mais celui-ci est trop controversé pour qu’on en fasse mention ici).
La première partie donc, fut le trio belge Triggerfinger. Les grosses caisses (de batterie, remballe ta vanne pourrie), et la basse donnent partiellement envie de cracher son œsophage (ou ses intestins, c’est selon), et il faut bien avouer que les rois de la frite envoient du paté d’une puissance assez impressionnante. Le bassiste-montagne (Alias Oxmo Puccino) cache presque le guitariste que l’on entend trop peu, mais les deux demi-dieux s’accordent pour dire que le groupe fut tout de même très bon.

S’ensuit une seconde première partie pour le moins longue, à savoir Black Box Revelation (ou Electric Magic Box, CECI EST UN JEU DE MOT De bealdo), d’où le public ressortira léthargique ou passablement irrité selon les individus. Un batteur à tête d’enfant à qui on vient de donner une boîte entière de Cookies transmet pourtant sa bonne humeur, mais le chanteur/guitariste ressemblait trop à un enculé de barbu toxicomane amateur pour accrocher plus de dix minutes l’intérêt du public.
Après une imitation géniale d’accent belge, qui durera près d’une dizaine de minutes, on sent monter la pression jusqu’à ce que, trois secondes avant l’entrée d’Iggy sur scène, Average Cabbage ait l’impression d’être sur le point d’accoucher.
Entrée du monstre sur Raw Power, qui déclenchera aussi sec un tourbillon de l’enfer dans la fosse. Entre essayer de survivre et se faire démonter par des montagnes humaines tout en sueur et en bière, et bien décidées à en découdre avec la vie, nos deux protagonistes décident de ne pas faire de choix et opèrent un repli stratégique à la fin de Kill City; deux rangs plus loin pour Bealdo, beaucoup plus loin pour Average Cabbage, qui finalement retournera dans la salle peu après.
L’expérience sera pour le moins mystique, Bealdo transformé en boule de flipper cognant sur chaque coin de la fosse, et Average Cabbage raide comme la justice dansant seule au milieu d’inconnus.
Conclusion de l’affaire, Fuckup est passé dans une moissonneuse-batteuse et a kiffé comme un porc. Iggy est un monstre, Williamson est un monstre, ce sont tous des monstres, des morts-vivants, des fantômes, des messies. Petit conseil, vous devriez porter une attention plus que vigilante à votre postérieur si la meute passe près de chez vous. Si non, il est temps de sortir ses tympans de son trou du cul et d’apprécier la musique des premiers temps du monde comme dirait Nick Kent.


Bealdo et Average Cabbage

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