22/04/2010

J'aime la campagne/ LCD Soundsystem passe au plasma




Il me semble tout d’abord utile de signifier qu’aujourd’hui, je me trouve étrangement dans un état mélancolico/ goguenard. Qui mérite explication.
Laissez-moi alors vous planter le décor:
Après une soirée bien arrosée et enfumée, où les mentions de la pratique ancestrale japonaise du Bukkake (et non, ça n’est pas un art martial…) et d’une certaine vidéo ayant choqué les ménagères de moins de 50 ans, ainsi que la plupart des personnes que l’on pourrait considérer comme n’étant pas psychopathes n’ont pas été écartées, Average Cabbage et son copain décident de visionner le documentaire de France 2 devenu culte, « Un samedi soir en province », sur les conseils d’un ami bien éméché mais auteur d’une imitation plus que tordante. (Mis vibration fout la merde).
53 minutes de plans silencieux, sans aucun commentaire. Un œil muet sur la campagne profonde de l‘Indre, au milieu des années 90.
La sortie du samedi soir, c’est leur seul moment de bonheur dans leur semaine morte. Chômage, travail à la ferme… donc le samedi soir, on danse la danse des canards, arrivant au volant de sa voiture tunée. On bouge de façon maladroite, on sort son plus beau gilet sans manche.
Présenté comme ça, ça peut paraître drôle. Et ça l’était, à certains moments, c’est vrai. Alors c’est rigolo, nous citadins, observons les péquenots et leurs habitudes de sortie comme on observe les mangoustes du zoo (qui ont étrangement l’air humain parfois…)
On rit, on se moque de leur accent, de leur coupe de cheveux, de leurs chemises trop grandes, du loup dessiné sur leur voiture.
Mais finalement, c’est un documentaire hyper triste, parce que cru, donné brut au spectateur, sans préparation, sans explication. BAM, tu te prends la consanguinité, l’ennui, l’enclavement, le dépit dans la gueule.
Le top club, boite de nuit montable et démontable, sera le lieu de toutes les rencontres, de tous les vices pour eux. Ils dansent encore sur des slows, et tournent leur langue dans le sens des aiguilles d’une montre.
On parle du préservatif comme d’une pratique sexuelle extravagante, d’ailleurs on en trouve pas.
On y voit la volonté de sortir de la campagne, sans la possibilité de le faire. Alors on monte sur sa mobylette.
Alors ça fait un peu remix du boulot de Bourdieu, j’en conviens, mais vraiment, certaines images sont choc.


EIN ZWEI DREI POLIZEI.












Sinon, j’ai écouté le dernier LCD Soundsystem. Et bizarrement, j’arrive pas à donner un avis GLOBAL au truc. La première chanson est une grande claque électro, tout en crescendo, tout en puissance. Drunk Girls est effectivement un futur tube, le zink s’est pas trompé sur le choix de son single. Peut-être même qu’avec ça il arrivera à rameuter des adolescentes fan de MGMT et de coiffure-champignon à la noble cause de la bonne électro. Par contre One Touch, j’ai pas pu. Pas même pu finir de l’écouter. Trop cacophonique à mon goût.
Finalement l’album se tient, tout en énergie, malgré quelques moments un peu cacophoniques (mais ce jugement tient peut-être au fait qu’AC a dormi un capital de six heures sur deux jours, et donc, n’est pas en bonne forme pour écouter du lcd)
La conclusion sera donc qu’elle ne parviendra pas à faire une critique qui tienne la route de cet album, étant cependant certaine qu’il n’arrive pas à la hauteur de Sound of Silver, peut-être sublimé par New York I love you, but you’re bringing me down. M’ENFIN.

LCD SOUNDSYSTEM: Dance Yrself clean / Drunk Girls
This is happening, 2010, DFA


Average Cabbage

2 commentaires:

  1. la culture indienne a les moyens de profiter
    les rencontres de Eux Pour Tous les vices. Encore sur son dansent des ralentit, tournent Leur langue et Dans Le Sens des aiguilles d'Une Montre

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