13/04/2010

Elvis Presley est la personne morte la plus riche du monde: Fuck him up.


Allez, concept de la semaine sur Fuckup: « Cet album est bon, mais bordel que cette pochette est moche ».


Le choix fut difficile, j'en conviens, une des activités les plus divertissantes des musiciens semblant être le choix d'une pochette aussi moche que la langue d'un Saint-Hubert en rut. J' ai la chance de savoir EXACTEMENT ce qu'est un Saint-Hubert puisque j'ai collectionné des fiches plastifiées à propos des races de chien durant mon enfance. Si vous n'avez pas eu cette opportunité, vous pouvez aller faire un tour et ; un mix des deux images vous donnant un avant-gôut de ce que pourrait être un Saint-Hubert en rut.


Bref. Mon choix s'est vite porté sur Dongs of Sevotion, de Smog (2000, Drag City), puisque j'ai entendu l'album avant de voir la pochette (des joies de l'Ipod), et que donc ma découverte de celle-ci s'est faite chronologiquement DANS L'ORDRE.


La pochette est à mon goût, vous l'aurez bien compris, rudement moche. Une vue d'une cathédrale baignée de lumière orange, faisant légèrement penser à une pochette de mauvais trash métal (bien que je laisse le loin à Bealdo de parler de trash metal, mon passé musical étant, et de loin, encore bien plus douteux). On s'attend en voyant cette pochette à de l'orgue éléctrique, des cris aigus, des cheveux longs et frisés façon « j'ai mis les doigts dans la prise et ils sont restés collés tellement longtemps que j'ai eu le temps d'arborer une touffe à la Diana Ross ».

Mais là, grosse surprise. Une ambiance soft, une voix grave et posée sur une éléctrique parfois légèrement blues, pas un cri. Strayed est particulièrement adaptée au matin, quand vous avez encore les yeux tous collés et aucune goutte de café dans la gorge. Et si l'éléctrique se fait plus brutale sur The Hard Road, le calme olympien de Bill Calahan ramène tout ça à la normalité. Pas que je considère que cet album, ni que Smog soit de la musique ordinaire, non. Easily Led est le genre de chanson qui, jouée live, doit certainement scotcher une bonne dose des spectateurs sur le plancher. Presque parlée, accompagnée d'un piano hyper discret, on perçois d'autant plus la sensibilité du mec, et ça c'est scotchant. J'ai bien conscience, là, que presque plus personne n'utilise le terme « scotchant », mais je suis le genre de personne à répondre « Chouette » quand quelque chose m'emballe.

Bloodflow, Nineteen renouent un peu avec les habitudes lo-fi de Smog, tout en conservant ce calme, cette sérénité, certainement dûe à la voix nonchalante de Callahan. Les voix en fond sonore de Nineteen la rendent hyper touchante, et peut-être expliquent le choix d'une pochette d'église. Parce que ouais, ça ressemble à s'y méprendre à des voix d'allumés qui prient le seigneur en sa demeure. Enfin un truc qui y ressemble, puisque je n'ai mis qu'une fois les pieds dans une église en dehors des visites touristiques.

Je me devrais aussi de parler de la surprise qui attend l'auditeur à 3 minutes 30 de Distance, durant aux alentours de 1 minute et dix secondes, et faisant un gros intérêt de la chanson, ou de Devotion, dont la voix en écho fait penser à un prêche anti- « terrible gossip in this town » de Cold Discovery qui fout la chair de poule quand on écoute les paroles, et de Permanent Smile qui fait au début légèrement penser à une intro de Atmosphere de Joy Division, mais j'ai un café à faire chauffer, et accessoirement des exams à réviser.


Tu remarqueras, cher lecteur, qu'aucune (ou presque) allusion étrange ou orientée vers le sexe ou vers des trucs crades et complètement débiles n'a été faite au long de cet article. Don't worry, ça ne deviendra pas une habitude, parce que QUAND MEME. Autant te prévenir tout de suite que ça serait une très regrettable erreur de ne pas cliquer sur ce lien.

Average Cabbage



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