Puisque tout le monde fait ressurgir ses vieux démons (la playlist du pape en tête en souvenir d'un temps où ce qu'il avait dans le pantalon pouvait encore présenter un semblant de vigueur néanmoins inutile) l'idée m'est venue de m'y mettre aussi. Pour la première fois donc: une tentative d'article argumentée où on ne posera pas le constat que MON avis est le plus important (puisque vous ne pouvez rien y faire, je suis tout puissant) et que vous pouvez vous y conformez ou vous foutre un concombre dans le cul.
C'est donc au service d'une noble cause que j'écris, à savoir la liberté d'expression dans le death metal. Ce n'est un secret pour personne: j'ai eu pendant un moment les cheveux plus longs que la décence ne l'autorise et mes préférences musicales allaient aux groupes obscurs (dans tous les sens du terme) de metal comprenant bon nombre de dérivés de celui ci. Conjugués aux affres de l'adolescence (fringues pourries, attitude appelant des coups de tuyau de plomb dans la mâchoire, propension à boire de la bière de merde et finir bourré comme David Hasselhof au bout de trois canettes...) ces deux éléments donnaient un ensemble pour le moins effrayant. Revenu d'entre les morts et du pays des cheveux sales, j'y fais aujourd'hui un dernier détour dans un but pseudo politique et dans un désir tout adolescent de provocation (c'est avec de genre de trucs que je me rends compte que j'ai encore 19 ans). Mentionner la ressemblance frappante entre Christine Boutin et un phacochère n'est pas sans doute le meilleur point pour commencer une argumentation convaincante mais il fallait le placer quelque part (obligation contractuelle) et je n'ai pas trouvé de meilleure place (c'est ce genre de trucs qui me fait réaliser que je n'aurais jamais pu intégrer Science Po). Néanmoins ladite Christine, amie des prostituées, échangistes , sado maso hard et de tous les types de sexualité non conventionnels puisque, comme elle précise, elle même c'est « une femme très ouverte » (passons sur le sous entendu explicitement sexuel de cette affirmation, je veux dire: qui dit des trucs pareils à part quelqu'un de VRAIMENT affamé ?) et que nous ne la connaissons pas bien, s'est illustré ces derniers temps en se faisant la fervente présentatrice de la bonne morale citoyeno-chrétienne-traditionaliste. Pour faire court Christine est choquée d'entendre des groupes comme Dimmur Borgir dire qu'ils vont égorger tous nos enfants et les enterrer sous de la merde de chameau. Rajouter à cela les nombreuses provocations pseudo satanistes et vous obtiendrez un cocktail que Christine refuse de voir servi à une génération désabusée et trop facilement influençable. Deux problèmes se dégagent ici: le manque de sens de l'humour certain des membres de la classe dirigeante et le fait que ladite classe dirigeante prend VRAIMENT la jeunesse de ce pays pour une bande de bœufs attardés, disposant d'un cerveau aussi rabougri que le pauvre appareil génital du saint père (j'ai récemment rêvé que le pape disposait de tout un arsenal à la pointe de la technologie dans le pantalon avec des tas de tuyaux, fils électriques, pompes hydrauliques et autres genre de merde dans ce goût là mais cela semble trop horrible pour être décrit publiquement).
Le metal (et tous ses dérivés en « death », « black », « trash » ou « pinball wizard facial trasher ») est un genre violent, c'est un fait puisqu'il est très majoritairement masculin et tout le monde sait comment les hommes se comportent au contact du bruit et de la bière, et la provocation fait partie de l'ensemble (de la même manière que lorsque l'on commande un menu Best Of au Macdo on ne s'étonnera pas de voir des frites sur le plateau, quand on écoute Sepultura on ne s'attend pas à des comptines à chantonner dans les bois ou des appels à tendrement enlacer son voisin dans un délire hippie façon « brothers and sisters » ). C'est un moteur de vente et une manière de se démarquer. La faute au système qui pousse à aller plus loin: on tombe dans une sorte de concours de bite risible où celui qui ira le plus loin gagnera. Je ne stigmatise pas ici le metal puisque la même chose se fait dans le rap et un peu partout ailleurs. Du coup on assiste à un nivellement par le bas de la musique puisque celle ci est mise de coté au détriment de l'attitude. Sans développer de manière plus poussée (puisque cet article prend déjà la forme d'un compte rendu de toutes les séances de l'assemblée nationales de l'année) il faut signaler que les deux vont normalement ensemble, c'est comme ça que se construit un mythe (l'exemple des Sex Pistols est assez parlant). On pourrait développer encore des heures sur le culte de l'image grandissant, la glorification de la violence et ce genre de merde mais on n'est pas là pour ça.
Plus important encore: en écoutant Dimmur Borgir il faut vraiment se concentrer pour entendre les histoires de merde de chameau. Quand je dis « se concentrer » je veux dire « avoir une oreille vraiment exercée à ce type d'exercice » puisque la majorité des auditeurs n'y entendra que « RWWWWWWWWWWWAAAAAAAAAAABLOODRTRTRTRTRTFUCKPRPRPRPRPRANALSEXRRRRRRRRRRRTTT un chien » et des trucs du genre. Supposons maintenant que la majorité de l'auditoire comprenne les textes. Le problème n'est pas différent: les types sont conscients de ce qu'ils vont voir ou entendre, ils sont venus voir un truc extrême et ils ont payé pour ça. C'est une sorte de contrat: je le sais, je l'ai fait aussi et si le mec ne me crachait pas du faux sang à la gueule je ressortais dégouté, avec l'impression de m'être fait voler. De plus ce n'est pas parce qu'un groupe prétend vouloir « baiser toutes les putains de Babylone », retourner les croix dans les églises et servir Satan que des masses de jeunes, abrutis par tant de violence verbale anti cléricale vont se ruer profaner des cimetières ou pratiquer le sexe anal avec des animaux sur les autels. Prenons le problème à l'envers: si Franck Michael venait à faire un titre exhortant à tirer sur les moins de 30 ans au fusil de chasse, assisterait on à une partie géante de chasse à l'homme organisée par tous les clubs de Scrabble et de « Questions pour un champion » de France réunis ? Les critères sont bien bas dans ce pays et ce n'est pas parce que quelque part deux abrutis ont tenté un ravalement de façade expérimental à base de fusil de chasse après avoir écouté Judas Priest à l'envers (cela m'a d'ailleurs toujours laissé perplexe: quel genre de personne écoute un disque à L'ENVERS ? Ces types devaient très honnêtement s'emmerder au delà de l'imaginable) qu'ils ont été suivis par une vague d'imitateurs convaincus du message satanique véhiculé par le groupe. Judas Priest est un groupe de merde et si leurs fans se suicident c'est sans doute de honte. Ajoutez à cela que le satanisme n'est qu'une pauvre blague imaginée par un hippie ayant beaucoup trop fumé se prenant pour l'antéchrist (Aleister Crownley) et vous aurez une idée du potentiel dangereux de l'ensemble. Contrairement à ce que l'on tente de nous faire croire, les jeunes ont encore un cerveau et savent s'en servir quand l'occasion se présente. Ils savent faire preuve de discernement et tant que ce qu'ils écoutent continuera à mettre leurs parents dans un état de nerf infernal ils continueront. Les fans de metal ont peut être une hygiène corporelle douteuse et une propension anormalement élevée à hurler des choses bizarres comme « RRRRRWWWEE » les chances pour qu'ils se mettent à s'organiser dans le but de détruire une religion ou la société sont égales à celle qu'a Pavarotti de devenir recordman du monde du 100m (ce qui équivaut à dire qu'une mangouste à toutes ses chances de bouffer un grizzly lors d'un face à face).
Bealdo
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